VolleyActu : Avant de parler du Championnat du monde U21, un petit retour sur le Mondial U19 que tu as remporté, avec à la clé les titres de meilleur réceptionneur-attaquant et MVP du tournoi
Andrej Jokanovic : « On est arrivé avec beaucoup de pression à ce championnat du monde en sachant qu’on était déjà champion d’Europe U18 et que l’on figurait parmi les favoris. Les premiers matchs ont été compliqués, mais petit à petit, on a réussi à jouer en équipe, ce qui nous a amenés au bout de cette compétition. En ce qui concerne les récompenses individuelles, j’ai été très satisfait et je me suis senti récompensé par cette distinction, qui n’aurait pas été possible si notre équipe n’avait pas été au bout. Je considère cette récompense comme une récompense collective pour toute l’équipe, pour notre travail durant la préparation. »
Est ce que ce n’est pas trop difficile d’enchaîner, mentalement et physiquement après un tel moment d’euphorie ? Passer d’un titre de champion du monde et de distinctions individuelles à un nouveau défi seulement 2 / 3 semaines plus tard ?
« J’ai eu beaucoup de mal à me remettre physiquement à cause de quelques pépins de santé et des problèmes d’estomac qui étaient déjà présents au cours du championnat du monde U19. Mais je suis revenu à une bonne forme physique. J’ai réussi à changer de cap et à accepter ce nouveau défi avec un nouveau rôle dans un groupe que je ne connaissais pas avant. Je prends le fait de pouvoir jouer un nouveau championnat du monde comme une réelle chance et une belle opportunité. »
Concernant tes petits soucis de santé, est-ce que ça va mieux ?
« Oui, ça va mieux, j’ai pu me soigner correctement et les quelques jours de repos que j’ai eus m’ont permis de bien me rétablir. »
Le niveau sera sans doute plus relevé cette fois. Il y a des équipes comme l’Italie ou l’Iran (tenante du titre) qui peuvent prétendre au titre autant, voire plus, que la France. Est-ce que l’objectif reste malgré tout le même qu’en U19, viser la médaille d’or ?
« Je pense que c’est difficile pour nous de nous positionner, dû notamment au fait que deux joueurs ayant grandement participé à la victoire du titre U19 avec cette génération il y a 2 ans soient absents (Seddik, Henno). Donc nous allons avancer match par match, et je pense qu’après les premiers matchs, nous pourrons estimer notre niveau par rapport aux autres équipes. Mais l’objectif est évidemment la médaille d’or, car nous savons que nous avons des qualités et que nous pouvons proposer un bon niveau de jeu en jouant ensemble. »
Vous serez dans la poule D avec l’Italie, l’Ukraine, l’Argentine, la Tunisie et l’Indonésie. C’est une poule que tu qualifierais de difficile, équilibrée, ou plutôt abordable ?
« La poule est plutôt équilibrée. L’Italie et l’Ukraine peuvent être de bons adversaires. Le reste, je ne connais pas les équipes, mais apparemment, elles sont plus abordables. Il faudra bien commencer les matchs. »
Vous commencerez face à la Tunisie le 21 qu’est ce que tu peux nous dire sur cette équipe, et quels seront les éléments clés que vous comptez mettre en place pour bien démarrer la compétition ?
« Je sais que cette équipe a effectué des matchs amicaux contre nous lors de la préparation, pendant que j’étais au championnat du monde U19. On connaît donc cette équipe et on sait qu’il faut commencer le match avec beaucoup de sérieux, même si les matchs amicaux contre cette équipe ont été remportés. Le premier match d’une compétition est toujours dur, peu importe l’adversaire. Il va falloir réussir à proposer un bon niveau de jeu dès le début. »