La saison dernière, Cannes retrouvait le championnat de France après sa montée en Ligue B lors de la saison 2023-2024, une année où tu étais présent. Comment as-tu vécu cette accession au sein de l’un des clubs les plus titrés de l’histoire du volley français ?
« Je me suis senti honoré d’être choisi, avec mes coéquipiers, pour cette tâche difficile qu’est de faire monter un club en Pro A. Ce n’était pas un chemin facile, mais nous nous sommes beaucoup battus pour atteindre notre objectif. Je pense qu’un grand club comme Cannes méritait de retrouver la Pro A, et je suis fier d’avoir fait partie de ce retour. »
En 2024, vous débutez la saison en Marmara SpikeLigue. Avant le début du championnat, pensais-tu que vous aviez les moyens d’accrocher une place en playoffs ?
« Pour moi, c’était ma première saison en Pro A. Il y avait beaucoup de nouveaux joueurs dans l’équipe, et on ne se connaissait pas, donc honnêtement, je ne savais pas ce qui allait se passer. Notre objectif principal était de maintenir l’équipe en Marmara SpikeLigue. Une fois cela assuré, on en a voulu plus, et l’équipe a bien répondu en atteignant le top 8. »
On sait que la saison a été un peu compliquée, entre le départ de Ryohei Iga et la blessure de Reda Haikal. Vous avez dû trouver des solutions, comme titulariser Okan Demiryurek pour le reste de la saison ou encore repositionner Timo Beriot à la pointe. Quel regard portes-tu sur ces ajustements ?
« Oui, c’était un défi. Ces ajustements étaient des solutions que nous avons trouvées pour rester compétitifs. Bien sûr, les résultats ne sont pas venus tout de suite, mais grâce à notre travail collectif et à notre patience, nous y sommes finalement parvenus. »
À la 20e journée de la Marmara SpikeLigue, soit à six journées de la fin de la saison régulière, Paris devançait Cannes d’un seul point. Ensuite, vous avez enchaîné : une victoire 3-1 à Tours qui deviendra champion de France cette saison-là puis une autre victoire 3-1 au Palais des Victoires face à Paris lors de la 22e journée. Ce succès a permis à Cannes de conserver la 8e place avec cinq points d’avance. Et la suite, on la connaît : Cannes termine 8e avec 34 points, Paris 9e avec 30. Ça s’est joué à peu de chose, non ?
« Oui, c’était très serré. Le championnat français est très compétitif, et c’est une très bonne chose. On ne sait jamais ce qui va se passer jusqu’à la fin. Chaque point et chaque set comptent. »

En playoffs, vous créez la surprise en vous imposant 3-0 à l’extérieur contre Montpellier, l’équipe qui avait terminé première de la saison régulière. Une belle performance, avant de vous incliner lors des trois matchs suivants. Avec du recul, comment analyses-tu la saison dans son ensemble ?
« La saison entière a été positive. Je pense que venir de Pro B avec une équipe pratiquement nouvelle n’était pas facile, mais nous avons réussi à bien nous rassembler et à jouer à un bon niveau, en atteignant nos objectifs. »
La saison prochaine, tu rejoindras le Paris Volley, en prenant la succession d’Anatole Chaboissant, l’ancien passeur du club qui partira à Poitiers. Qu’est-ce qui t’a donné envie de venir jouer dans le club de la capitale ?
« L’idée de jouer pour un grand club comme le Paris Volley m’a plu. J’ai beaucoup aimé l’ambiance chaleureuse du public quand nous avons joué là-bas, à Paris. Et bien sûr, vivre à Paris et découvrir cette ville magnifique est aussi une belle opportunité. »
Le mercato de Paris s’annonce assez intéressant, avec notamment l’arrivée de François Huetz, qui a terminé parmi les meilleurs bloqueurs de la VNL et a été une révélation de l’équipe de France cet été. On note aussi l’arrivée du jeune Russe Vasiliy Molotkov à la pointe, qui viendra concurrencer le Japonais Keihan Takahashi, ainsi que celle du Néerlandais Tom Koops. Que penses-tu de ce mercato et de l’équipe dans son ensemble ?
« Je pense que ce sera une équipe intéressante, avec beaucoup de jeunes joueurs très talentueux. J’ai hâte de rencontrer mes coéquipiers et de commencer à travailler ensemble pour essayer de jouer du mieux possible en équipe. »
Penses-tu que vous irez loin la saison prochaine ?
« Je l’espère, il est encore trop tôt pour le dire. Mais nous allons certainement tout faire pour aller le plus loin possible dans le championnat. »

Quel est l’objectif de Paris pour la saison 2025/2026, après une absence des playoffs la saison dernière, alors que l’équipe y était en 2023/2024, éliminée en quart de finale 3-0 face à Chaumont ?
« J’imagine que cela sera dit quand nous nous retrouverons tous ensemble dans quelques jours. »
Tu as mentionné que l’équipe allait bientôt se retrouver. Quand commencent les entraînements, et quand rejoindras-tu le groupe ?
« J’arriverai à Paris la semaine prochaine et les entraînements commenceront à la fin du mois d’août. »
La moyenne d’âge de l’équipe est d’environ 24 ans, ce qui en fait sûrement l’une des plus jeunes du championnat. Tu es le doyen de cette équipe.
« Oui, il y aura une grande différence entre mon âge et celui du reste de l’équipe. J’y suis déjà habitué. »
En parallèle, tu t’es qualifié avec le Danemark pour l’Euro 2026 en terminant deuxième de votre groupe, après avoir battu la Hongrie 3-0 et la Turquie 3-0, avant de perdre 2-3 contre la Turquie. Le point pris lors de ce dernier match vous assure déjà la qualification, même s’il vous reste encore un match à jouer. C’est une très bonne nouvelle pour le volley danois
« Oui, nous venons de nous qualifier, même s’il nous reste encore un match à jouer, ce qui est très positif pour le Danemark. Nous allons essayer de gagner demain pour terminer premiers devant la Turquie. Je pense que notre sélection nationale s’est beaucoup améliorée ces dernières années et qu’elle a encore un grand potentiel de progression. Ce sera notre deuxième EuroVolley consécutif, et c’est vraiment quelque chose d’important pour notre fédération, notre équipe, nos supporters, etc. d’y être à nouveau. »