Raphaël Corre : « C’est vraiment ce dernier match en France qui me fait le plus mal. »

Raphaël Corré prend un moment de réflexion, assis sur le terrain. (Bursa)
Raphaël Corré prend un moment de réflexion, assis sur le terrain. (Bursa)
Après plusieurs années en France et un palmarès solide, le passeur breton poursuit sa carrière à l’étranger. Installé à Bursa, il découvre le championnat turc, s’adapte à son nouveau club et se prépare à relever des défis face aux meilleures équipes du pays.

Il n’est jamais trop tard pour découvrir de nouveaux horizons. Raphaël Corre, passeur expérimenté, en est la preuve. À 36 ans, après une carrière bien remplie dans le championnat français, il s’attaque pour la première fois au volley à l’étranger, en rejoignant le club turc de Bursa.

Passé par de nombreux clubs français, Rennes, Nice, Lyon, Cannes, Chaumont et plus récemment Montpellier, Raphaël a sans doute exploré toutes les facettes du championnat français. La saison dernière restera marquée par des émotions fortes : une Supercoupe remportée, une finale de Coupe de France perdue 3–2 contre Tourcoing dans un match acharné, et une élimination surprenante en demi-finale en Marmara SpikeLigue face à Tours (2–1).
Un match difficile à digérer pour le passeur breton, qui ne le cache pas : « Cette demi-finale contre Tours… on a réussi à aller chercher le match d’appui chez nous, mais on échoue au tie-break 15-13, alors qu’on avait des balles pour mener 2-0. La fin du tie-break, avec toutes ces erreurs… En terminant premiers de la saison régulière, on aurait pu avoir cette finale à domicile. C’est vraiment ce dernier match en France qui me fait le plus mal. »

Raphaël Corre portant le maillot de Montpellier. (LNV - Montpellier)
Raphaël Corre portant le maillot de Montpellier. (LNV - Montpellier)

Malgré cette défaite, Raphaël peut se targuer d’un palmarès conséquent : 2 Coupes de France, 2 Supercoupes et 3 finales de MSL perdues. Pour lui, ces années en France représentent surtout un apprentissage précieux et de grands moments partagés : « J’aurais aimé quitter la France en remportant le titre de champion. Malgré tout, ma fierté réside dans la construction de ma carrière, dans ma résilience et dans toutes ces années passées à me battre aux côtés de coéquipiers qui m’ont permis de disputer ces finales. Ces années m’ont énormément enrichi sur le plan personnel. »

Une intégration réussie à Bursa

Aujourd’hui, le passeur de 1,96 m évolue dans le championnat turc, aux côtés de Petar Đirlić et Klistan Lawrence, dans un club qui avait terminé dixième la saison dernière. Son intégration s’est faite naturellement : « Ils sont accueillants, bienveillants et toujours disponibles, ce qui permet de se sentir rapidement intégré. On fait immédiatement partie du club, et c’est vraiment très agréable. »

Bursa a déjà disputé deux matchs cette saison, perdus respectivement 3–0 et 3–2 face à Altekma. Raphaël n’a pas pu participer au deuxième match en raison d’une infection survenue la veille, nécessitant deux jours d’hospitalisation pour contrôle. Heureusement, tout va beaucoup mieux aujourd’hui.

Raphaël Corré sert son central, son partenaire de jeu à Bursa. (Bursa)
Raphaël Corré sert son central, son partenaire de jeu à Bursa. (Bursa)

Raphaël apprécie son nouveau championnat et la compétition qui y règne. Le prochain match de Bursa est programmé le 16 novembre contre Ziraat Bankasi Ankara, l’équipe favorite du championnat et équipe de Trévor Clévenot, avec un effectif très solide (Fornal, Abdel-Aziz, Clévenot…). « Nous allons affronter une équipe très solide, donc notre objectif est simple : nous n’avons rien à perdre et devons jouer libérés. Ce genre de match doit nous aider à franchir des étapes et à progresser pour le reste de la saison. »

Pour Raphaël Corre, cette nouvelle aventure à l’étranger est autant un challenge sportif qu’une expérience personnelle enrichissante, un nouveau chapitre après une longue carrière marquée par les succès et l’émotion en France.

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