C’était la rencontre que tout le monde attendait. Véritable choc des titans, la demi-finale du Championnat du monde 2025 entre l’Italie et la Pologne, disputée devant 9 652 spectateurs dans une salle survoltée aux Philippines, avait des allures de finale avant l’heure. Elle a tenu toutes ses promesses. Au terme d’un match maîtrisé, l’Italie s’est imposée en trois sets (25–21, 25–22, 25–23) et décroche son billet pour une nouvelle finale mondiale.
Des absents de poids des deux côtés
Les deux sélections étaient privées de cadres essentiels. Côté italien, Daniele Lavia a dû déclarer forfait pour l’ensemble de la compétition, victime de fractures à la main. En face, la Pologne devait composer sans Bartosz Kurek, officiellement inscrit comme libéro mais forfait à cause de douleurs abdominales. Autre incertitude côté polonais : Tomasz Fornal, diminué par des douleurs dorsales, n’a pas débuté le match. Il a néanmoins fait son entrée au troisième set, en remplacement de Kamil Semeniuk, apportant une brève réaction dans un set très disputé.
Une Italie solide et stratégique
L’Italie a présenté une formation classique avec Giannelli, Romano, Bottolo, Michieletto, Russo, Gargiulo et Balaso au poste de libéro. La Pologne a répondu avec Komenda, Sasak, Semeniuk, Leon, Kochanowski, Huber et Popiwczak. Le premier set, dominé brièvement par les Polonais (11–7), a été retourné par les Italiens, plus constants et inspirés en fin de manche (25–21). Même scénario dans le deuxième acte : après un départ compliqué, les Azzurri creusent l’écart (20–16), puis résistent au retour polonais pour conclure 25–22. Le troisième set, plus disputé, voit la titularisation de Tomasz Fornal, qui relance les siens (14–9). Mais une nouvelle fois, l’Italie réagit, portée par un Giannelli décisif à la passe et un Roberto Russo impérial au bloc. Les tenants du titre finissent par boucler la rencontre 25–23.

De Giorgi fait taire les doutes
Critiqué ces derniers mois, le sélectionneur Ferdinando De Giorgi a signé un coaching parfait, en prenant ses temps morts aux bons moments et en gérant parfaitement les temps faibles. L’Italie confirme ainsi son statut de grande nation du volley, avec une sixième finale mondiale à son actif, et vise un cinquième sacre sur les six dernières éditions.
Une finale inédite face à la Bulgarie
Les Italiens retrouveront la Bulgarie, surprenante finaliste, ce dimanche à 12h30 (heure française), pour tenter de conserver leur couronne mondiale. Ce rendez-vous marque une finale historique : c’est la première fois au XXIᵉ siècle qu’aucune des deux nations dominantes, le Brésil ou la Pologne, n’est présente en finale d’un Championnat du monde. Une page est peut-être en train de se tourner dans le volley mondial.