Le cas de Saint-Dié est de loin le plus sévèrement traité. Le club vosgien écope d’une amende ferme de 3 000 euros pour non-respect du règlement DNACG, mais surtout d’un retrait de cinq points au classement du championnat. À cette sanction sportive s’ajoute une exclusion des phases de play-off pour la saison à venir, limitant drastiquement toute ambition compétitive.
Sur le plan structurel, la CACCP a décidé de réviser l’encadrement de la masse salariale, d’interdire totalement le recrutement pour la saison 2025-2026 et de prononcer une rétrogradation administrative à titre conservatoire.
À la suite des lourdes sanctions prononcées par la CACCP, le président du club de Saint-Dié, Adrien Christophe, a fait part de son incompréhension et de sa déception. Le club a décidé de faire appel sur certains points des décisions, estimant les sanctions particulièrement sévères, d’autant plus qu’il s’agit de sa première saison dans le format pleinement professionnel de la Saforelle Power 6.
Le président rappelle que le budget du club reste modeste et repose à seulement 38 % sur des subventions publiques, ce qui limite mécaniquement les marges de manœuvre financières. Le retrait de cinq points est particulièrement regretté, car il impacte directement le travail sportif accompli sur le terrain, dans un championnat très resserré où les équipes se tiennent à quelques unités seulement, de la 8e à la 12e place.
Adrien Christophe souligne également les difficultés rencontrées pour attirer des partenaires privés dans un contexte économique complexe, malgré un projet structuré et construit sur la durée. Il rappelle enfin que l’accession en SP6 est l’aboutissement de plus de dix années de travail, d’investissements humains et sportifs, et que le club entend défendre sa position tout en poursuivant ses efforts pour se conformer aux exigences du monde professionnel.
La situation de Vandoeuvre Nancy, bien que moins alarmante, reste sous étroite surveillance. Le club est sanctionné par une amende ferme de 3 000 euros, assortie d’une amende de 7 000 euros avec sursis. La CACCP maintient également un encadrement strict de la masse salariale et prononce une interdiction partielle de recrutement, limitée au plafond budgétaire autorisé. Aucune sanction sportive directe n’est toutefois appliquée.
Pour les autres clubs de SP6, les décisions sont plus modérées. Béziers, Cannes ou Le Cannet font l’objet d’amendes avec sursis ou de restrictions de recrutement, tandis que Chamalières ou Terville Florange bénéficient d’un recrutement libre. À travers ces mesures, la CACCP confirme sa volonté de renforcer la rigueur financière du championnat, avec une attention particulière portée aux situations jugées les plus fragiles.