Comme pour toute entreprise de construction, il faut d’abord un architecte et un chef de chantier. Le retour d’un CFC en terre poitevine, une première depuis 2012, est à mettre au crédit de Cédric Énard. Pour piloter les travaux, le manager de l’équipe professionnelle a choisi Rogerio Brizola qui effectuait jusqu’ici un travail remarqué au sein du centre de formation d’Ajaccio.
Une répartition claire des rôles
Là où la majorité des clubs de Marmara SpikeLigue associent le poste d’entraîneur du centre de formation à celui d’adjoint de l’équipe pro, le Stade Poitevin a opté pour une formule différente. Son périmètre d’action se limite à l’équipe Elite Avenir et n’inclut pas l’équipe professionnelle pour se consacrer pleinement à l’édification de la filière de formation. Il s’agit dorénavant de trouver les artisans de ce projet !
La construction de l’effectif Elite Avenir
Cette première saison marque l’officialisation du projet avec un effectif de 11 joueurs dont 5 conventionnés. Cette convention offre au joueur la possibilité d’évoluer en championnat professionnel mais les empêche de jouer avec les équipes amatrices du club, notamment au sein de la nationale 3. Elle est ainsi contraignante et proposée aux joueurs avec des possibilités réelles de réaliser la passerelle vers l’effectif professionnel. Parmi les cinq joueurs conventionnés, deux d’entre eux évoluent d’ores et déjà avec l’effectif professionnel à temps complet, que ce soit sur le volet musculation ou l’entraînement spécifique volley. A terme, le club souhaite atteindre 8 ou 9 joueurs conventionnés pour augmenter la densité de l’effectif professionnel et créer une émulation positive.
Des débuts sportifs encourageants
Malgré deux défaites lors des deux premières journées, les Poitevins ont d’abord tenu tête au champion en titre Tourangeaux lors de la journée inaugurale avant d’échouer de peu à remporter le premier set contre de solides Rennais. L’effectif ayant été construit avec de jeunes joueurs et des éléments de l’équipe évoluant en nationale 3, la qualification en phases finales reste un objectif secondaire. Maintenant que les fondations sont coulées, qu’en est-il des murs de l’édifice ?
La mise en place de la filière de formation
Cette politique de formation ne se limite pas au CFC. Elle englobe toutes les catégories du club, des niveaux régionaux à l’équipe professionnelle et surtout sur toutes les tranches d’âge. Ainsi, l’Alterna SPVB entend faire le lien entre sa section sportive, déjà existante, pour les collégiens et le CFC nouvellement créé. C’est ainsi qu’un dossier a été déposé par le club auprès de l’académie de Poitiers pour mettre en place un programme de sport-études pour les joueurs lycéens. Ce programme viendrait en complément des dispositions déjà mises en place pour les joueurs conventionnés qui profitent d’aménagements automatiques sur leur emploi du temps scolaire. Ces aménagements peuvent aussi être accessibles sur demande pour les joueurs non conventionnés. Avec ces évolutions, le club se veut être une structure d’accueil complète et performante pour des joueurs de 11 à 22 ans, du collège aux études supérieures
L’impact sur les équipes des différentes catégories du club
Comme il a été détaillé, la création du CFC s’inscrit dans une refonte globale de la filière de formation. Par conséquent, la N3 trouve un rôle d’antichambre avec pour objectif premier d’alimenter l’équipe Elite Avenir, qui elle-même a pour but d’alimenter l’équipe pro : les bétonnières communicantes en somme. En incluant toutes les catégories le club marque sa volonté : construire pierre par pierre une identité de formation poitevine forte et durable.